Les glycines
Mais à présent il faut bien l'avouer c'est tout simplement parce que je passe mon temps ailleurs que sur le clavier .
La glycine
Souple comme une liane
Elle grimpe, vivace
Et sensuelle femme
Aux pergolas s'enlace.
Elle épouse amoureuse
Chacun de ses tuteurs
Et bien voluptueuse
Se tord aux chaudes heures.
A mes yeux, dans mon cœur
Elle fait le printemps
Quand je la vois en fleurs
Avec ravissement.
Avenante d'accueil
Elle s'offre et m'héberge
Vêtue de simples feuilles
Comme la vigne vierge.
Je la vois s'étaler
Juste au dessus de moi
Et ne peux qu'apprécier
Son ombre avec émoi.
A mes yeux, dans mon cœur
Elle fait le printemps
Quand je la vois en fleurs
Avec ravissement.
C'est une couturière
Qui tout' pareille au lierre
Recouvre les tonnelles D'un habit de dentelles.
Nature généreuse
Cette belle chartreuse
Me rend le plus heureux
A voir la vie en bleu.
A mes yeux, dans mon cœur
Elle fait le printemps
Quand je la vois en fleurs
Avec ravissement.
Elle tresse aux gouttières
Des colliers de guirlandes
Et comme des rivières
Ses grappes les descendent.
Elles pleuvent de fleurs
Qui ruissellent et cascadent
Et qui de leurs couleurs
Pavoisent aux façades.
A mes yeux, la glycine
Fait toujours le printemps
Car c'est elle, divine,
Qui me ravit autant.
Et Monet, je devine
S'est pamé tout autant.